BALADE PRES DU LAC

Après le goûter, je me motive pour aller me balader. Il fait froid dehors et il y a beaucoup de vent - mon Iphone indique des vents de 40km/h, mais le ressenti est plus intense encore. De nature aventureuse, je ne recule pas devant ce défi ! Je me remémore également un extrait de l'Idiot, que je suis en train de lire "Un lâche c'est quelqu'un qui a peur et qui fuit, mais celui qui a peur et ne fuit pas, celui là n'est pas encore un lâche". J'appréhende un peu mais je continue. Je ne suis pas lâche. Je sors donc avec Bói, mon nouveau compagnon de route.

Je décide d'aller en face de la ferme, près du lac, dans un coin que je n'ai pas encore exploré. Le sol est très marécageux, et dans de telles circonstances, Bói joue le rôle de mon fil d'Ariane et me guide à travers le champ. Plus je m'approche du lac, et plus je ressens le vent. Pour vous faire une idée du vent, voici une petite vidéo (le vent était bizarrement moins intense à ce moment là, mais c'était déjà difficile à supporter) :




Je m'approche enfin du lac, après avoir manqué de tomber plusieurs fois dans la boue. Au loin, j'aperçois une montagne - que Hankur aimerait bien grimper, je pense que nous irons là-bas d'ici la fin de mon séjour. Pas un seul rayon de soleil en vue, et le lac est très agité. Entre mer et lac, les vagues se heurtent à la côte.. Je m'approche un peu plus du bord, et profite de ce temps cataclysmique. L'Islande est décidément un pays au temps imprévisible !



Afin de tirer profit d'un affaiblissement temporaire du vent, je dégaine mon téléphone et prend quelques photos. Le courant est fort, et les vagues sont violentes. Je m'approche encore un peu de l'eau, pour avoir une nouvelle perspective sur le lac. Je décroche un sourire, alors que le vent me balaie le visage de plein fouet. Je suis contente d'être là, tout de même ! Je prends conscience des efforts que j'ai du fournir pour parvenir jusqu'ici, et commence à déchanter lorsqu'il s'agit de penser au retour. J'aimerais pouvoir me téléporter et arriver dans ma chambre. Mes oreilles sont gelées par le vent - même si j'essaie de les protéger avec mon bonnet - et je manque de m'envoler tous les cinq mètres. Le seul peu préoccupé, finalement, c'est Bói. Il court, au loin devant, et s'amuse comme un fou. Il trouve même un nouveau bâton, et joue avec. 

Sur le chemin du retour, je tombe sur un morceau de polystyrène. Je me demande comment il a pu arriver jusque là, hésite à le prendre et vu son état, je préfère le laisser là - ne sait-on jamais qu'il soit contaminé, étant donné sa couleur ce ne serait pas étonnant. Je suis attristée de voir qu'un morceau de plastique se trouve dans un endroit aussi pur. Aucune trace de l'homme n'est visible dans ce coin là, mis à part ce polystyrène. Je réalise que les efforts pour protéger l'environnement sont vains si chacun ne fait pas des efforts de son côté. Dans ces moments, j'aimerais pouvoir connaître l'historique des objets que l'on rencontre pour définir ce qui les a fait arriver en un point. Je repense également au projet de nettoyage des océans de ce jeune néerlandais (http://positivr.fr/boyan-slat-nettoyage-oceans-mer-plastique-cleanup/) et me dis qu'il faudrait des projets pour nettoyer les lacs. Mais à quoi bon traiter les conséquences si les comportements initiaux ne changent pas ? Cette question me travaille, et en tant que future manager, je compte bien  faire mon possible pour changer les mentalités. 













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